lundi 14 mai 2012

Réussir sur l'App Store : mythes et réalité

Comme écrit dans un des premiers billets de ce blog, pénétrer le marché de l’App Store ou être plus généralement développeur pour mobile est un défi de taille, qui plus est pour les développeurs indépendants. La phase d’euphorie des temps bénis de l’avènement de l’iPhone étant passée, nous souhaiterions ici paraphraser un excellent article d’un ancien d’Ubisoft qui s’est lancé avec réalisme et intelligence dans l’aventure mobile en tant qu’indépendant.

Car c’est bien en ayant le plus possible d’informations que l’on peut sereinement démarrer son projet d’application, et souvent un bon conseil peut éviter bien des turpitudes.


Lancement de l'app et politique tarifaire

Tout d’abord, il y a bien un effet de lancement lorsque vous publiez votre application, lequel est lié à de nombreux paramètres, en premier lieu desquels le positionnement de l’application dans le catalogue (p.ex., la catégorie jeux>arcade est une catégorie trustée par de grands hits comme Angry Birds ou Fruit Ninja, avec énormément de nouveaux venus).
Ce positionnement est important car il identifie votre application auprès de l’utilisateur qui, la plupart du temps, ne connaît pas vos produits. La catégorie secondaire, proposée dans l’interface d’Itunes Connect, n’a quant à elle que peu d’incidence.

Notez également qu'il est parfois inutile de faire le buzz auprès de communautés dont vous n’êtes pas membre depuis longtemps. Cela peut faire perdre un temps précieux que vous pourrez consacrer à référencer votre app sur des sites de reviews par exemple. Faire connaître son application est une bataille, et celle-ci ne dure pas uniquement le temps de son lancement, mais peut durer des mois, voire plus… Par conséquent, si le lancement a son importance, les étapes qui le précèdent et surtout le suivent ont un intérêt tout aussi équivalent. Par ailleurs, envisagez la possibilité de multiplier les portages de votre application, cela peut avoir un effet de catalyseur sur votre produit phare (cf. graphique ci-dessous).


Source : TheGameBakers

Le prix de lancement ne doit pas être basé sur ce que vous croyez être le meilleur prix. Si vous pouvez changez à tout moment le prix de base de votre app sur iTunes Connect, ayez en tête une politique tarifaire stricte, même si les ventes fluctuent : ne sous-estimez pas le prix de votre app car si vous devez en changer, ce sera alors pour les mauvaises raisons. Partez peut-être un peu plus haut, mais jamais trop bas (à moins que vous n’ayez entre-temps amélioré votre produit de façon notable). En revanche, libre à vous de faire, de temps à autre, des promotions spéciales si l’envie vous en prend, mais veillez à communiquer de manière claire.

Nous aurons l’occasion de revenir sur toutes ces problématiques, en attendant, veillez à bien vous renseigner avant de vous mettre à coder votre application. Mettez toutes les chances de votre côté car les ventes sur l’Apple Store sont bien souvent imprévisibles !

>> Lien vers l'article du créateur de Squids (en Anglais).

Windows Phone ...

... Où comment Microsoft ne parvient pas à réellement émerger dans le mobile

Le modèle applicatif est-il transposable sur Windows ? Windows, c’est quoi au juste ? Avec la montée en puissance d’Apple ces dernières années, on en aurait presque oublié le premier système d’exploitation au monde et ses millions d’utilisateurs. Qui sont-ils, d’ailleurs, ces oubliés de la technologie comme on les imagine (et dont j’avoue je fais partie) ?

Il n’y a pas véritablement de “profil“ pour un utilisateur Windows : en effet, ce n’est plus l’informaticien ringard en gilet vert de gris confiné dans un bureau minuscule, et maugréant à longueur de journée contre un DRH trop zélé. Mais Windows reste avant tout Windows, c’est-à-dire un monde fait de jolis écrans bleus lorsque tout a planté, d’erreurs critiques en masse, de failles de sécurité, etc. Il faut cependant dire une chose : ce système d'exploitation, aussi complexe soit-il, a permis à beaucoup de gamins de découvrir l’informatique et Internet dans les années quatre-vingt dix. Pour preuve, la politique de tolérance envers le piratage qui a rendu disponible une immense logithèque. Et les jeux, aussi, qui ont contribué à faire les grandes heures de ce système d’exploitation.

Trêve de plaisanterie. Il semble à l’évidence que Microsoft a eu du mal à pénétrer le marché mobile. Les téléphones Nokia, compagnie aujourd’hui en difficulté, seront à l’avenir équipés de Windows Phone certes, mais ils ont perdu énormément de parts de marché dans le domaine des smartphones. Précurseur du mobile avec l’ancien système portable Windows CE, Microsoft, s’il a réussi le pari du jeu vidéo, reste en roue libre sur le mobile. Et là où Apple a généralisé l’offre Apple Store aux composants de son système d’exploitation Mac OS X, la philosophie des applications ne perce pas réellement chez son concurrent historique. Peut-être à cause de ce que nous avons dit plus haut, à savoir, que là où le modèle Apple est avant toute chose fondé sur la qualité et par conséquent le payant, le modèle Windows hérite de son heure de gloire passée et repose essentiellement sur une économie du software gratuit. D’où peut-être l’ambiguïté dans laquelle se trouvent aujourd’hui les produits mobile de la marque, qui peinent véritablement à renouveler leur image à l’ère du web 2.0.

Instagram : du mobile à Facebook

Histoire d'une app qui a beaucoup fait parler d'elle


Illustration par G. Obieta


On a beaucoup glosé sur le rachat par Facebook d’Instagram, application permettant de prendre des photos au style rétro sur son iPhone et de les partager sur les réseaux sociaux. En effet, avec près d’1 milliard de dollars dépensés pour l’occasion, cet épisode n’a pas manqué de faire parler de lui. Jusqu’à attiser la curiosité des instances américaines sur de possibles infractions à la loi antitrust, la même qui, un temps, avait causé pas mal de soucis à Microsoft.

Toujours est-il certains utilisateurs d’Instagram n’ont pas forcément apprécié ce rapprochement avec le géant des réseaux sociaux, d’autant plus qu’Instagram vient du monde des applications et que son réseau social dédié était jusque là considéré comme une plateforme de partage indépendante. Notons que d’autres plateformes d’échanges de photos existent, hormis Flickr, notamment celle du site lomography qui est bien faite, et plus orientée vers la photographie argentique.

Pour ce qui est d’Instagram, cette application restera comme un mini-révolution parce que bien faite (la palette de filtres proposés est excellente même si elle ne vaut pas le rendu d’autres applications payantes comme Hipstamatic), peut-être un peu lente parfois, et gratuite. Le plus étant bien évidemment de pouvoir conserver ses photos sur son iPhone sans être obligé de les mettre sur Twitter ou Facebook.

Lire l'article sur le rachat d'Instagram, disponible sur lemonde.fr.

NOTE : Conséquence de ce rachat ou non, une version Android d'Instagram a récemment vu le jour.

Autre : Voir la galerie photos Instagram d'Olivier.

vendredi 11 mai 2012

Mes choix d'éditeur indépendant d'applications pour mobiles et tablettes.

Un article sur les SDK mobiles


Jérôme a récemment publié un billet sur le Journal du net. Il y parle notamment du SDK bien-nommé Corona et propose une étude comparative distincte avec Jquery Touch.